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Une fuite

J’ai choisi une boucle, un itinéraire où on revient au point de départ. Ce n’est pas un voy­age ini­ti­a­tique où la marche tran­scende l’héroïne. Je vais tourn­er en rond. Mes pas n’ont plus d’im­por­tance, je n’ai aucun con­trôle sur ma vie. Oh, j’ai essayé. Je me suis battue. J’ai passé des nuits dans des dossiers. J’ai accu­mulé les preuves. Tout ce que je trou­vais. Mais la jus­tice m’a broyée.

Le bruit du classeur qu’on referme. La voix froide qui annonce. Je rendrai ma déci­sion le 22 novem­bre, d’i­ci là Alice reste sco­lar­isée à Houilles. Sans un regard. Je m’ef­fon­dre. Ma tête tourne. Mon avo­cate me presse vers la sor­tie. On reste impas­si­ble devant un juge. Même lorsque intérieure­ment on a envie de hurler. Rester à Houilles ? Retourn­er chez moi, chez nous, avec lui ?

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Comment obtenir un visa pour les Etats-Unis ? Quelles sont les démarches

Un voyage aux Etats-Unis en perspective ? Des paysages spectaculaires du Grand Canyon aux gratte-ciels new-yorkais, ce pays fait rêver beaucoup d’entre nous. Mais comme tu le sais sûrement, passer la frontière américaine ne s’improvise pas ! Tout voyageur qui n’est pas un citoyen américain doit d’abord obtenir un visa, ou au minimum une autorisation de voyage appelée ESTA. Découvre tout ce qu’il faut savoir sur l’ESTA et les démarches à réaliser pour en faire la demande !

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Visiter le grand canyon : top 7 des activités à faire et bons plans

C’est s’offrir une vue incroyable sur le Grand Canyon. C’est vraiment à faire pour prendre la mesure et la beauté du Grand Canyon. Et, en plus tu peux même voir des sites uniquement visibles depuis le ciel !

Bon à savoir pour ne pas être déçu, il n’existe pas de survol qui fasse l’ensemble du Grand Canyon. Il faut donc faire un choix !

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2020 : que retenir d’une année (presque) sans voyage ?

Ces dernières années, j’oc­cu­pais mes derniers jours de décem­bre à repenser aux voy­ages de l’an­née. Plutôt qu’une rétro­spec­tive, je lis­tais les choses qui m’ont fait fris­son­ner. Ces petites anec­dotes qui mar­quent les voy­ages. Ces détails dont on se sou­vien­dra des mois après.

Mais 2020 fut une année par­ti­c­ulière pour nous tous.

J’ai eu la chance de par­tir un petit peu avant le début de la pandémie. Un tour­nage au Maroc pour la for­ma­tion avec Empara, un voy­age pho­to au Sri Lan­ka, un séjour à Brux­elles, et puis tout s’est arrêté. Les pro­jets ont été annulés, repoussés. Comme tous ceux qui pou­vaient le faire, je suis restée chez moi. J’ai atten­du l’été, pour, prudem­ment, me lim­iter à quelques jours de ran­do sur le Tour du Mont Blanc, un séjour avec ma mère et ma fille dans la Char­ente, et surtout du repos dans ma famille.

Alors, j’ai envie de clô­tur­er l’an­née par la ques­tion qui m’a obnu­bilée ces dernières semaines, emprun­tée au titre du livre de Marie-Julie Gagnon : que reste-t-il de nos voyages ?

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Une année sabbatique

Con­gé sab­ba­tique, expres­sion : un con­gé sab­ba­tique est une péri­ode pro­longée, générale­ment d’une année, dans la car­rière d’un salarié, durant laque­lle son con­trat de tra­vail est suspendu.

Moi, j’é­tais free­lance, quand le monde s’est arrêté. Enfin, le mien, de monde. Parce que j’ai savouré ce luxe, juste­ment, de pou­voir m’ar­rêter, et que je suis bien con­sciente que c’est une chance que tout le monde n’a pas. Une grande année de rien, à la redé­cou­verte des petits riens.

Février 2020, le mois d’avant

Avec mon ami Julien, qui a une agence de voy­age spé­cial­isée sur le Sri Lan­ka, nous accom­pa­gnons un voy­age pho­to. Nos voyageuses sont adorables, tout se déroule à mer­veille. (On va pas se jeter des fleurs, mais notre itinéraire est génial, aus­si !). Le temps est bon, le ciel est bleu. On mitraille, on rigole. Le Covid n’est qu’un truc un peu loin­tain et abstrait.

Pour­tant, quand je quitte Colom­bo, les autorités locales ont déjà instal­lé des scan­ners de tem­péra­ture dans l’aéro­port. Bien­tôt, nous serons con­finés, mais per­son­ne ne le sait.

voyage photo au Sri Lanka
stage photo au Sri Lanka

Il fau­dra que je vous racon­te ce voy­age au Sri Lan­ka bientôt,
et surtout que je vous mon­tre les super pho­tos de nos « stagiaires » !

Le Sri Lan­ka fut le dernier instant de vie nor­male, ou tout du moins avec le priv­ilège de l’in­sou­ciance. Le dernier voy­age lointain.
Et j’ai for­cé­ment une pen­sée pour l’équipe de Julien, et tous les habi­tants. Ce pays passe son temps à se relever. Guerre civile, tsuna­mi, atten­tats, et main­tenant Covid. Le tourisme est un apport d’ar­gent non nég­lige­able pour de nom­breux habi­tants, quand ce n’est pas l’ac­tiv­ité principale…

Avoir du temps

En voy­age, avoir du temps m’a tou­jours sem­blé être le luxe absolu. Me défaire de toute oblig­a­tion, et avancer douce­ment pour savour­er chaque imprévu. Oh, j’en ai fait des voy­ages de presse au pas de charge. Des durées improb­a­bles, à l’autre bout du monde, pour quelques clichés qui en ont tout, juste­ment du cliché, tant il est impos­si­ble d’ap­pro­fondir quoi que ce soit quand on ne prend pas le temps. Tout sur­v­ol­er, hop, quelques notes, deux ou trois pho­tos, et au suivant.

Mais pour avoir la pos­si­bil­ité de pren­dre mon temps en voy­age, il me fal­lait courir après lui entre deux départs. Pas le temps de souf­fler. Vider les valis­es et les cartes mémoire. M’oc­cu­per de ma fille, de la mai­son, des activ­ités (de ma fille), des sor­ties (de ma fille), du boulot. Pas de temps per­du. Pas de temps pour moi.

Et puis d’un coup, tout s’ar­rête. Et si j’ai paniqué, un peu, au départ, j’ai finale­ment savouré la pause imposée. Repren­dre le temps. On ne rat­trapera pas celui qui est per­du, mais on peut tou­jours essay­er de don­ner de la valeur à celui qui nous reste. Manger des madeleines en bouquinant sur la ter­rasse. Pique-niquer sur les bor­ds de Seine sans regarder l’heure qui passe. Con­sacr­er mes journées à ma fille, sans penser au tra­vail que je ne fais pas. Et pren­dre du temps pour moi.

Vacances décon­nec­tées, juste elle et moi dans une petite sta­tion (rel­a­tive­ment) vide. 

Bref, j’ai pris une pause

Je n’avais pas envie de chop­er le virus, bien sûr. (Asth­ma­tique, je suis poten­tielle­ment à risque, et en tant que maman solo, je ne peux pas me per­me­t­tre d’avoir le moin­dre pépin de santé)
Je n’avais pas non plus envie de par­ticiper à la dif­fu­sion du virus. Et braver les cir­con­stances pour fil­er à l’anglaise sur une des­ti­na­tion exo­tique me sem­blait tout à fait indé­cent. Alors je suis restée chez moi.

Je n’ai pas totale­ment chômé non plus. Y’a eu la for­ma­tion pour Empara, beau­coup d’écri­t­ure, l’a­vance­ment sur quelques pro­jets qui pren­dront forme dans les semaines qui viennent…
Mais pour la pre­mière fois depuis très longtemps, j’ai pu faire « des trucs rien que pour moi ». Me met­tre à la menuis­erie, à la lino­gravure, lire, dessin­er, cuisin­er, jar­diner, et marcher, beau­coup. Je ne sais pas si ça peut faire de moi une meilleure pho­tographe, mais s’ou­vrir l’e­sprit à d’autres représen­ta­tions, explor­er d’autres pra­tiques, ou sim­ple­ment s’aér­er le cerveau ne peut jamais faire de mal, surtout dans un univers aus­si nor­mé que la pho­togra­phie touris­tique (je vous épargne mon laïus sur l’u­ni­formi­sa­tion de la pho­togra­phie mais je n’en peux plus de voir les mêmes images en boucle !).

Un bureau pour Petite Oreille, et mes pre­miers essais de linogravure.

Reprendre goût à la photographie

J’ai com­mencé la pho­togra­phie pour le plaisir. Puis c’est devenu un tra­vail. (J’en par­lais ici, si ça vous intéresse !)
Et si chaque mis­sion est tou­jours une source d’ex­ci­ta­tion, je lais­sais mon appareil rangé entre deux voy­ages. Comme une cheffe cuisinière qui com­man­derait une piz­za en ren­trant chez elle.

Cette pause a été l’oc­ca­sion de me rin­cer les yeux. De réap­pren­dre à regarder. M’ex­tasi­er sur des détails, sur le quo­ti­di­en. Pho­togra­phi­er ma fille, ses copines, leurs jeux, la vie. Pass­er des heures à la fenêtre à immor­talis­er les oiseaux dans le jardin. Retrou­ver les sen­sa­tions de la pho­togra­phie, et y repren­dre goût.

Et la suite alors ?

Après cette longue pause (que j’es­time méritée (et de toute façon je suis ma pro­pre patronne donc je peux tout à fait me décern­er le prix d’employée du mois et estimer que j’avais droit à cette année de presque-con­gé !), oui oui), je vais repren­dre le chemin du blog. Vous racon­ter des voy­ages, vous par­ler de pho­togra­phie. Comme je le fais depuis plus de 10 ans maintenant.

Les escapades de l’été dernier : le Tour du Mont Blanc et le Sud de la Char­ente en famille.

Un voyage photo en France

Par­mi les pro­jets qui vont arriv­er à la ren­trée, et qui me tien­nent à cœur, il y a (enfin !) l’or­gan­i­sa­tion d’un stage pho­to en France. Après la Patag­o­nie, l’Is­lande, l’E­cosse et le Sri Lan­ka, j’avais envie de vous pro­pos­er un voy­age plus court et plus acces­si­ble, aus­si, bien sûr. Les con­fine­ments auront quelque peu retardé les repérages, mais c’est main­tenant en bonne voie, et il me tarde de vous en dire plus !

(Car, oui, organ­is­er un séjour sup­pose d’avoir un lieu qui s’y prête, bien sûr, mais aus­si des parte­naires de con­fi­ance et surtout, de con­stru­ire un bel itinéraire. Bref, il y a beau­coup de tra­vail en amont et surtout la néces­sité de trou­ver des contacts !)

Je vous en repar­le bientôt !