Concours photo à bord du Barcelone-Paris !
J’ai la chance d’accompagner le concours organisé par Renfe-SNCF, comme jury et mentor et je crois que ça peut vous plaire !
L’idée c’est d’embarquer un groupe franco-espagnol pour prendre des photos à bord du train. Et j’aurai comme mission de vous aider à prendre la meilleure photo pour, peut-être, gagner l’un des grands prix !
Make it rail !
Le concours se déroule en 2 étapes : la sélection des participants, puis l’épreuve à bord du train.
Première étape : à partir du 29 juin, vous allez pouvoir soumettre une photo de voyage sur le site du concours, makeitrail. Fin juillet, le jury sélectionnera 18 participants et les votes du public en désigneront 2 supplémentaires.
Deuxième étape : direction Barcelone en train, pour un concours à 300km/h ! Vous avez tout le trajet pour laisser votre créativité s’exprimer et réaliser la meilleure photo possible !
Photographier ses voyages en train
La photo de train n’est pas réellement un style, mais plutôt un cadre particulier qui présente quelques difficultés techniques, mais offre aussi de belles possibilités quant aux compositions et aux cadrages possibles ! Alors voici 5 conseils à propos de la photographie dans un train.
(Je garde mes meilleurs conseils pour les participants au concours, mais, promis, je mets l’article à jour après avec des astuces de composition et de prise de vue !)
1. Photographier un train ou photographier à bord d’un train ?
Ce n’est pas la même chose ! Mais si vous effectuez un beau voyage en train et avez envie de raconter votre voyage, je ne peux que vous encourager à essayer de trouver, dans votre itinéraire, un moment et un lieu susceptibles de vous permettre d’immortaliser le train dans un paysage typique. Pourquoi ? Parce que cette image complètera votre reportage.
Ainsi, vous avez peut-être remarqué que de nombreuses bandes-dessinées, ou films, commencent par un plan large. On voit le village au loin, la ville vue de haut, un paysage en drone. Et puis l’action commence. Le cadre se resserre, on se rapproche du personnage. Bref, on plante le décor. Et un bon reportage, c’est aussi bien souvent un reportage qui s’articule autour d’une variation dans les échelles de plans, pour le recul ou la proximité que ceux-ci offrent au spectateur.
Photographier le train est sans grande difficulté technique : c’est une photo de paysage, avec, sauf choix contraire, une vitesse assez élevée pour figer le train (le flou de mouvement peut être un effet recherché, bien sûr !). (Rappel des bases de la photographie ici !). Les seules difficultés, qui n’est sont pas réellement, sont, d’une part, de trouver un joli spot où attendre le train (et là, les cartes sont vos amies !) et de se procurer les horaires des trains (histoire de ne pas attendre trop longtemps).
2. Varier les sujets
Premier conseil sur le fond : le train n’est pas qu’une suite de paysages.
Il y a quelques années, je voyageais en Ex-Yougoslavie, et j’ai pris un train superbe en Bosnie. Entre Sarajevo et Mostar, j’ai traversé des paysages magnifiques et j’ai, bien sûr, beaucoup mitraillé. Pourtant, en triant mes photos, j’étais très déçue : je n’ai pas pensé à photographier quoi que ce soit d’autre. J’aurais pu être en voiture, à pied, ou en dromadaire que mes photos aurait été les mêmes. J’aurais dû photographier le compartiment, le couloir, prendre des détails… Bref, varier les points de vue et les sujets pour pouvoir véritablement raconter un voyage en train au lieu de me contenter de montrer ce que j’ai vu depuis celui-ci. Intéressez-vous aux détails qui font l’âme du train. Aucun train ne ressemble à un autre !
Des détails, dans le transsibérien.
3. Intégrer le train dans ses photos
Ce point rejoint directement le précédent : il faut contextualiser. Ce n’est pas n’importe quel paysage, c’est un paysage qu’on traverse en train. Je vous ai souvent parlé de l’intérêt des premiers plans. Hé bien c’est un peu le même principe ! On peut intégrer la fenêtre, essayer d’avoir l’avant du train dans un tournant, et tout ça avec le même but : rajouter un degré de lecture à l’image, et donner tout de suite une clef au spectateur. En effet, avec un paysage classique, comment deviner qu’il est pris depuis un train ?
4. Jouer avec la vitesse
C’est le principal problème auquel vous allez être confrontés : le train avance. Vous allez donc avoir deux possibilités : utiliser une vitesse d’obturation très élevée pour figer le paysage ou, à l’inverse, prendre le parti du flou.
Pour la première option, il va falloir faire quelques tests et tout dépendra, bien sûr, de la luminosité et de la vitesse du train. Utilisez le mode Priorité Vitesse, choisissez une vitesse élevée, des ISO moyens, et essayez de déclencher entre deux arbres !
Pour la deuxième option, cela sera surtout intéressant si vous intégrez un élément fixe (je vous renvoie au point précédent), ainsi on comprendra de suite d’où vient le flou. Là aussi, passez en Priorité Vitesse, mais privilégiez des vitesses basses pour avoir de beaux flous…
5. Photographier par la fenêtre
Parfois, on veut photographier le paysage mais un obstacle se dresse entre lui et nous : la fenêtre. Dans la plupart des pays occidentaux, on ne peut pas les ouvrir, et elles nous compliquent bien la tâche !
Pour limiter les dégâts, l’astuce va surtout consister à bien plaquer l’objectif contre la vitre.
à travers la vitre…
De la même manière, pour éviter les reflets, on évitera le flash (!) et dans certaines circonstances, il faudra retirer l’éventuel filtre polarisant (lorsque les vitres sont traitées). Si vous regardez les deux photos ci-dessous, vous voyez des taches assez disgracieuses : elles sont causées par le filtre (c’est bon à savoir, sinon on cherche longtemps ce qu’il se passe !).